Il y a la voisine qui vit sous les toits dans quelques mètres carrés, qu’on entend, tous les soirs, à la même heure, déménager les meubles pour s’entraîner.
Il y a ceux d’à côté, dont le courrier s’entasse dans la boîte aux lettres, que l’on imagine réfugiés dans une jolie maison de campagne au jardin fleuri.
Il y a la mamie du deuxième qui n’a pas compris, que l’on voit sortir chaque jour avec son panier en osier et qui se demande pourquoi il n’y a plus le marché.
Il y a le monsieur du quatrième qui chaque mardi va remplir son caddy comme en temps de guerre, qu’on entend stocker ses récoltes dans le cagibi.
Et puis, il y a les enfants du dessus qui font du vélo dans l’appartement, dont on plaint les parents, mais dont les rires réchauffent le cœur.
Mais je m’interroge encore, qui cuisine chaque jour des petits plats qui embaument l’immeuble de bonnes odeurs ?